Le Conseil d'Etat donne raison à la ville de Charleroi quant à l'interdiction du port du voile par l'enseignante du réseau communal. Donner cours en étant voilée ne correspond pas "à la nécessaire neutralité des enseignants".
Pour rappel, cette enseignante avait appris, en 2009, l'impossibilité d'exercer si elle restait voilée. Malgré une action introduite en référé, le tribunal avait approuvé la ville de Charleroi citant l'indispensable neutralité des enseignants et estimant le port du foulard comme un symbole religieux. Ce manque de discrétion peut avoir un effet sur les jeunes élèves à qui le professeur enseignait.
Le pou représente un véritable fléau pour les directions d'écoles, les parents, les enseignants,... et ce malgré les différentes actions de préventions et de sensibilisation. Le manque d'étude épidémiologique, notamment, ne permet pas de mesurer l'ampleur de cette contamination bénigne. Cependant, les centres P.S.E. (Promotion de la Santé à l'Ecole) considèrent que le nombre d'élèves contaminés par le pou varie entre 5 et 10 %. De tels résultats sont à situer dans leur contexte car tous les centres P.S.E. ne débusquent pas cet animal de façon identique (visite médicale, demande de l'école,...). Entre-temps, sa présence régulière durant l'année scolaire provoque aussi une série de conflits entre enseignants et parents, centres P.S.E. et parents,... .
Depuis 2002, le gouvernement de la Communauté française autorise une direction d'école d'écarter "pour une durée maximale de 8 jours" un élève ayant des poux ou des lentes placées "à moins d'un travers de doigt du cuir chevelu".
Bernard De Vos, délégué général aux Droits de l'enfant, constate une augmentation du nombre de saisines. Pour l'année 2009 - 2010, 637 plaintes ont été enregistrées dont 142 concernant l'enseignement (34 en 2008). Il s'agit d'exclusions, de discriminations, de violences,.. . Si l'école est un lieu d'apprentissage, elle est aussi un lieu de souffrances et d'inégalités pour les plus fragiles.
Le rapport annuel du délégué général cite aussi la procédure d'inscriptions dans le secondaire et du malaise rencontré auprès de familles n'ayant pu obtenir l'école de leur choix.
Chaque année, l'inspection scolaire fait état des visites d'écoles réalisées l'année précédente. L'an dernier, il était accablant: les réformes pédagogiques n'étaient pas rencontrées, trop de savoirs et peu de savoir-faire, des cours laissés de côté dans le primaire (histoire, sciences, géographie,...), des apprentissages hachés, pas de continuité,... .
Le rapport 2009 - 2010 a été présenté à la presse par son auteur Roger GODET, inspecteur général coordonnateur. Ce rapport est le résultat de 1380 visites d'établissements (écoles et P.M.S.). Il ne consistait pas à examiner les changements opérés par rapport à l'an dernier, mais à étudier davantage les propositions avancées au terme de l'année scolaire précédente.
Si le constat est enthousiasmant parce que l'aide à l'enfant en difficulté tend à se développer, il est cependant nécessaire d'aider l'enseignant à diagnostiquer les difficultés des élèves, leurs causes et à les anticiper.