L'éducation morale et l'éducation à la citoyenneté constituent, pour Claudine LELEUX, professeur de philosophie et de morale non confessionnelle à Bruxelles, deux aspects fondamentaux de par leur contribution à l'intégration sociale et politique des individus. Son livre renferme, en ce sens, une démarche didactique aidant le lecteur à éduquer au jugement moral et à la citoyenneté.
Par éducation morale, Claudine LELEUX comprend l'individu tant dans sa singularité que dans sa relation avec autrui, tandis que par éducation à la citoyenneté, elle présuppose, de la part de l'individu, une coopération avec d'autres citoyens.
La structuration de l'ouvrage de Claudine LELEUX se compose de différents chapitres. L'un relate l'éducation scolaire à la moralité. Cette éducation se limite au cadre scolaire et ne tient pas compte de la famille, de la religion,... . Elle reste néanmoins une des missions de l'école d'aujourd'hui à condition qu'elle se réalise dans une optique non moralisatrice ( avec liberté de valeurs et de principes ). De cette manière, elle favorise le développement de compétences chez l'individu comme l'autonomie, la coopération,... .
Un autre chapitre présente une grille de préparation de leçon utilisée dans une série de leçons figurant dans le livre également et classées selon trois axes: l'autonomie individuelle, la coopération sociale et la participation publique. Plusieurs leçons mettent les élèves en situation de vérifier, d'argumenter, de décider, de justifier, de s'écouter, de se respecter,... .
La partie concernant la coopération sociale souligne l'importance à développer l'autonomie individuelle de l'être humain pour lui-même tout en reconnaissant qu'il ne faut pas oublier le contact avec les autres personnes puisqu'il permet aussi de faire progresser l'individu en autonomie.
A la découverte de traces de citoyenneté. Enquête d'opinion. Après
La lecture des 4 objectifs généraux de l'article 6 du décret Missions a conduit l'auteur à s'interroger sur le terme de "citoyenneté" et sur ce qu'il en était avant sa parution, en 1997, dans ledit décret.
Outre la lecture de livres consacrés à la citoyenneté, ces questionnements ont amené l'auteur à élaborer une enquête d'opinion auprès d'instituteurs et d'institutrices retraité(e)s. Réaliser cette enquête pour évaluer, dans quelle mesure, il existait dans les pratiques d'autrefois, des traces de citoyenneté, ne fut pas une simple affaire. Il a donc été nécessaire de bien la planifier. Les entretiens auprès de ces enseignant(e)s ont été d'une grande utilité puisqu'ils sont à l'origine de la motivation de l'auteur pour la recherche d'informations.
La rédaction d'une enquête sur un tel sujet ne fut pas chose aisée. En effet, se mettre à la recherche d'enseignant(e)s retraité(e)s, fixer des rendez-vous dans différentes provinces, poser des questions avec délicatesse représentait un investissement considérable en temps.
Grâce aux renseignements récoltés, par l'enquête d'opinion, relever des traces de citoyenneté dans les pratiques scolaires d'autrefois se dessinait peu à peu. Les tableaux de répartitions, les histogrammes, les différents constats, commentaires et perspectives d'action présents dans le livre sont, à ce sujet, assez éloquents.
La lecture d'un ouvrage de 1849 a conduit l'auteur à présenter de courts extraits mentionnant des mots, probablement une certaine volonté de faire de l'enfant un citoyen responsable. Bien que ces relevés, ces traces soient à replacer dans leurs contextes social, économique, politique, force est de constater que peu de temps après l'indépendance de la Belgique, le terme de "citoyenneté" se trouvait en filigrane dans ces extraits.
Ainsi, s'il a fallu attendre le début du 20ème siècle pour voir s'instaurer, en Belgique, l'instruction obligatoire jusqu'à l'âge de 14 ans (avec la création du 4ème degré: les 7ème et 8ème années du primaire), il existait, dans le livre de 1849, des traces de citoyenneté.
Selon Luc PEETERS, diplômé, entre autre, d'études spécialisées en intervention psychosociale, la concertation symbolise l'espérance (d'une pédagogie établie sur la coopération, sur la créativité et l'autonomie entre enseignants) et le défi (d'organiser davantage leur métier en vue de changer l'image de l'école vis-à-vis de la société).
Certes, des difficultés rencontrées dans des concertations existent ( confrontations d'idées ), mais par une explication de méthodes et de techniques de travail en groupe, Luc PEETERS propose de mieux les organiser afin de les rendre plus efficaces.
Ainsi, plusieurs jours avant le début d'une concertation, les participants en connaîtront l'horaire, l'endroit dans lequel la rencontre doit avoir lieu, l'ordre du jour, les objectifs de la réunion, les participants, le conducteur de la réunion,... . La présence de celui-ci s'avère très utile pour éviter d'éventuels cahots, mais aussi pour amener les enseignants vers les objectifs fixés.
Rendre plus agréable une concertation, c'est aussi la préparer et donner aux participants des convocations sur lesquelles figurent, notamment, les idées citées précédemment.
Différents styles du conducteur de réunion existent. Certains, par exemple, préfèrent accorder plus d'importance à la tâche plutôt qu'à la facilitation du groupe et à sa régulation. A l'inverse, d'autres utilisent beaucoup d'énergie pour assurer le bon fonctionnement du groupe et à planifier le travail.
Luc PEETERS développe une série de techniques qui peuvent favoriser une bonne organisation du travail durant les concertations. Mais, au préalable, il est essentiel de bien connaître la nature du travail que l'on souhaite effectuer, le nombre de participants, la durée de la réunion,... . Ainsi, le brainstorming est une technique qui consiste non pas à prendre des décisions, mais plutôt à récolter des idées. Il n'est pas bon de l'appliquer dans un groupe composé de plus de vingt personnes et sa durée ne peut dépasser les 15 à 20 minutes.
Tout en précisant qu'il est nécessaire de porter les concertations sur des opinions et des faits dans le but d'arriver à un consensus, il prétend que les concertations sont ce que les acteurs de l'enseignement souhaitent qu'elles soient.
Apprivoiser l'hyperactivité et le déficit de l'attention.
Plusieurs chapitres composent ce livre. L'un d'entre eux informe le lecteur sur la déclaration émise en janvier 2002 par 86 scientifiques experts en neurologie, psychiatrie,... afin de renseigner la population sur des certitudes établies à propos du trouble de déficit de l'attention et de l'hyperactivité.
Le TDAH est un ensemble de symptômes neurologiques comportant 3 caractéristiques essentielles: une attention relâchée; une impulsivité verbale, motrice et sociale; une hyperactivité. Le TDAH peut se manifester soit par les trois aspects (inattention-impulsivité-hyperactivité), deux aspects (impulsivité et hyperactivité) ou soit par la prédominance d'un seul (inattention).
Le déficit de l'attention dont souffre certains enfants peut les conduire à une désorganisation dans leur travail. L'aide de l'adulte est nécessaire car les exigences du milieu scolaire, ses échecs, ses déceptions,... peuvent être sources de découragements.
Guider l'enfant dans les matières scolaires est une nécessité. Il rencontrera des moments gratifiants, prendra conscience de ses réussites,... et cela favorisera une image positive de lui.