Pour François GEMENNE, spécialiste de la géopolitique du changement climatique, 16 millions de personnes migrent tous les ans suite aux problèmes climatiques rencontrés dans leurs pays: sécheresses en Afrique et en Asie centrale, cyclones en Amérique latine, montée des eaux dans le Pacifique.
Ces migrants, appelés aussi réfugiés environnementaux, se déplacent, en général, sur de courtes distances et s'établissent dans les régions proches. Une minorité d'entre eux s'en vont vers d'autres pays.
Le Britannique Nicholas STERN a étudié les impacts économiques que de tels bouleversements climatiques peuvent occasionner. Il estime que d'ici 2050, le nombre de réfugiés environnementaux devrait atteindre les 200 millions. Une des réalités du réchauffement climatique conduit les gens à s'exiler.
Ces réfugiés viendront d'Afrique et d'Asie centrale, régions déjà atteintes par l'avancée des déserts et le bouleversement des pluies.
Toutefois, ces changements climatiques ne feront pas fuir tous les habitants. En effet, migrer vers une autre contrée demande des moyens économiques,... . Ainsi, les personnes plus fragilisées, dépourvues de conditions de travail satisfaisantes et d'une bonne santé, seront condamnées à rester dans leur environnement détérioré. L'exil ne sera pas salutaire pour tous.
S'il est important d'agir contre la hausse des températures, responsable de ces catastrophes, il faut prendre conscience que limiter les émissions de gaz à effet de serre est moins onéreux que de devoir s'adapter aux changements climatiques. Aujourd'hui, suite à cela, on peut cibler les endroits qui seront touchés et prévoir les conséquences. De plus, depuis l'histoire de l'humanité, c'est la première fois qu'il est possible de prévoir des migrations avec autant de précision. Il est, par conséquent, utile de mettre en place une stratégie en faveur de la survie de ces populations, un statut pour ces réfugiés climatiques,...
Référence: résumé de l'article "Les migrations pour cause de climat détraqué" de Monsieur Jean-François POLLET, paru dans le magazine Imagine demain le monde, de septembre et octobre 2010, page 39.