Un sommeil trompeur s'est établi au Brésil faisant croire que les problèmes relatifs à l'économie du pays,... sont réglés ou sont en passe de le devenir. Croire qu'il suffit de gérer est une illusion. Une lutte à outrance est à effectuer pour remédier aux profondes lacunes de l'éducation.
Même si le Brésil remporte un jour le combat contre la corruption, les problèmes de santé publique, la violence,... il ne pourra être reconnu comme pays développé tant que le nombre de jeunes formés sera peu élevé et peu qualifié.
Pour assurer la croissance économique du pays, il est nécessaire d'augmenter la productivité. Seule l'éducation peut en être le moteur. Malheureusement, le nombre d'étudiants en doctorat recensés au Brésil est peu élevé. Rien d'étonnant lorsqu'on sait que le Brésil forme peu d'élèves dans les lycées. L'enseignement qui y est dispensé est révolu,d'un autre temps,... . Ainsi, au test PISA, dans 57 pays, le Brésil occupe la 54ème place en mathématiques, la 52ème place en sciences et est 49ème en langue.
L'enseignement secondaire est si rigide que peu d'élèves le terminent. Beaucoup s'en lassent et redoublent. Ce problème n'est pas particulier au secondaire puisque 25% des Brésiliens sont alphabétisés et que, 25% des élèves sont analphabètes après 4 ans d'école. Cette situation inacceptable représente un obstacle au développement.
Pourtant, des solutions existent car des enseignants parviennent à alphabétiser 100% de leur élèves en 1ère série (= première année primaire). L'aide apportée par des O.N.G. permet d'obtenir aussi un taux de réussite très élevé.
Le Brésil ayant pour coutume d'entreprendre un peu de tout, mais rien d'important se heurtera, un jour ou l'autre, au manque de personnes qualifiées. Il sera trop tard car ce pays aura encore gaspillé une génération.
Résumé de l'article: "L'école grand corps malade" de Monsieur Gustavo LOSCHPE, paru dans Courrier international n°1039, pages 13 et 14.