La forêt amazonienne doit une partie de son abondance grâce aux tempêtes de poussières venant du Sahara. La formidable biodiversité de cette forêt tropicale cache un sol démuni, entre autres, de phosphore, composant décisif pour le métabolisme énergétique de différents êtres vivants. Or, pour Charlie BRISTON, sédimentologue, au Tchad, il existe des sédiments qui en contiennent abondamment.
Tous les hivers, un alizé emporte, plusieurs millions de tonnes de ces sédiments pour les déposer vers l'Atlantique. L'Amazonie reçoit ainsi entre 8500 tonnes et 30 000 tonnes de phosphore. Une autre partie tombe dans l'océan ce qui profite à la production de plancton.
Les poussières provenant du Sahara participent, de la sorte, au pompage du CO2 présent dans l'atmosphère car le phytoplancton et les végétaux de la forêt s'en nourrissent de manière à réaliser leur propre matière organique. Charlie BRISTON s'interroge sur les conséquences provoquées par un changement dans le système des vents ou du tarissement de ces sédiments.
Référence: résumé de l'article "La forêt amazonienne tire sa richesse ... du Sahara" de V.E., paru dans la revue Science et Vie d'octobre 2010, page 38.