Au Canada, les écoles, ont depuis plusieurs années, remplacé le cours frontal par une pédagogie basée sur le savoir-faire. Les élèves réalisent des projets ou réfléchissent à des solutions pour résoudre des problèmes. Certains imaginent une démarche scientifique tandis que d'autres analysent un texte littéraire.
Les provinces canadiennes utilisent depuis 10 ans la pédagogie par compétences. Depuis la fin des années 1990, une réforme a permis d'installer de nouvelles méthodes d'enseignement et d'évaluation fondées sur le constructivisme. De cette façon, l'élève doit pouvoir construire son savoir et progresser dans ses compétences, ses savoir-faire. Cette manière de procéder a connu beaucoup de critiques de la part des enseignants et des parents.
Cette approche par compétences provient de la Suisse et de quelques Etats américains. Elle est davantage centrée sur l'élève et tend à consolider son autonomie ainsi que sa responsabilité.
L'approche par compétences compte sur l'acquisition de 3 ou 4 compétences essentielles par programme de même que certains savoirs et certaines compétences transversales comme la lecture. Quant aux matières, elles sont intégrées. C'est le cas, par exemple, du programme de "sciences et technologie" dans lequel, on retrouve les cours de chimie, biologie, physique, astronomie, géologie avec trois compétences à développer: être capable de résoudre des problèmes, communiquer et mettre à profit ses connaissances.
Selon Patrice POTVIN, professeur de didactique des sciences à l'Université du Québec à Montréal, les bons résultats obtenus en sciences ne sont pas l'oeuvre de cette nouvelle pédagogie, mais de la culture des sciences exercée depuis 25 ans. La formation continuée des enseignants et la qualité de la formation de ceux-ci représentent, pour lui, deux autres facteurs favorisant les performances des élèves.
Référence: résumé de l'article " Canada. Une pédagogie favorable à l'initiative " de Anne PELOUAS, paru dans le journal Le Monde du mercredi 15 décembre 2010.