En Finlande, les enseignants ne stressent pas les élèves. Ceux qui éprouvent des difficultés pour s'exprimer oralement peuvent le faire par écrit. On insiste davantage sur les réussites de l'enfant plutôt que sur ses faiblesses.
Dans ce pays, le zéro n'existe pas. Sur 10 points, la cote la plus faible est le 4. Cela permet de ne pas traumatiser l'apprenant. Comme le système éducatif se veut optimiste, le 4 est rarement utilisé. L'élève qui ne satisfait pas aux exigences, mais effectue des efforts recevra un 5. Cependant, les Finlandais ne recourent pas toujours aux cotes. Les écoles sont obligées d'en attribuer que durant les deux dernières années du collège.
Au lieu de faire étudier, aux élèves, une liste d'informations, consultables aisément sur Internet, l'enseignant favorise plutôt "la découverte des mécanismes". Les élèves apprennent principalement à rechercher les réponses, dans les livres,... et c'est sur cette façon d'investiguer qu'ils sont cotés.
La formation à suivre pour devenir enseignant se répartit sur 4 années et est dispensée dans les universités. La Finlande s'illustre aux tests PISA par des résultats homogènes sur tout le territoire. Les raisons sont probablement liées à la gratuité de l'enseignement, des services (cantine, transports scolaires et les soins) et à l'accueil réduit d'étrangers dans ce pays. La prise en charge des élèves en difficulté favorise aussi ce niveau de réussite (19,7 % de ces élèves obtenaient une aide individuelle. La moyenne OCDE des enfants aidés représente 6 %). Cependant, les tests PISA 2009 pourraient inquiéter les autorités finlandaises. En effet, les résultats mettent davantage en évidence un écart entre filles et garçons par rapport aux autres pays.
Référence: résumé de l'article "Finlande. Une vision positive de l'élève" de Olivier TRUC, paru dans le journal Le Monde du mercredi 15 décembre 2010.