Après avoir envahi le secondaire, un malaise certain prend place maintenant dans le primaire. Le SNUipp-FSU, syndicat majoritaire pour le primaire, met en cause la privation d'année de stage pour les nouveaux professeurs des écoles. Le mécontentement des directeurs d'instituts universitaires de formation des maitres (IUFM) participe à ce climat.
Pour Luc CHATEL, la situation ne serait pas inquiétante puisque, selon le ministre de l'éducation nationale, 1 % de ces jeunes enseignants éprouveraient des difficultés. Il en est tout autrement du point de vue du SNUipp.
Les nouveaux enseignants trouvent leur formation utile, mais peu suffisante. Ils dénoncent une surcharge de travail et un "manque de repères". Ils s'interrogent sur la manière de compléter des livrets d'évaluation ou de donner certains cours. L'hostilité de certains parents n'arrangent rien.
Ce type de situation se vivrait plutôt dans de gros départements (région parisienne) n'arrivant pas à gérer le nombre élevé de stagiaires. L'avenir de la formation représente quant à lui une autre source d'inquiétude: suppression de l'année de stage et premiers diplômés des masters d'enseignement pour 2011. La préparation de ces derniers n'enchante guère le syndicat qui préférerait "une vraie formation en alternance" suivie d'une année de stage à mi-temps par opposition à ,la formation actuelle (M1: stages "en pratique accompagnée"; M2: stages "en responsabilité", c'est-à-dire, seuls devant une classe). Luc CHATEL avançait l'idée de masters en alternance, mais ce projet est en gestation. De plus, quelques interrogations subsistent quant aux écoles dispensant ces formations: IUFM ?,...
Dans ce climat de tensions, des organismes privés comme Forprof et Prépa Public offrent des programmes trimestriels de "coaching pédagogique".
Référence: résumé de l'article " Le malaise des maîtres continue de monter " de Gabriel HASSAN, paru dans le journal Le Monde du mercredi 15 décembre 2010.