Le Conseil d'Etat donne raison à la ville de Charleroi quant à l'interdiction du port du voile par l'enseignante du réseau communal. Donner cours en étant voilée ne correspond pas "à la nécessaire neutralité des enseignants".
Pour rappel, cette enseignante avait appris, en 2009, l'impossibilité d'exercer si elle restait voilée. Malgré une action introduite en référé, le tribunal avait approuvé la ville de Charleroi citant l'indispensable neutralité des enseignants et estimant le port du foulard comme un symbole religieux. Ce manque de discrétion peut avoir un effet sur les jeunes élèves à qui le professeur enseignait.
Alors que celle-ci avait interjeté appel, le Conseil d'Etat, finalement, donne raison à la ville de Charleroi invoquant, en particulier, l'idée que porter ce signe religieux "est source de division entre les différentes conceptions religieuses et philosophiques, y compris dans sa dimension sociale plus spécialement en ce qui concerne la place des femmes dans la société". Les arguments du Conseil d'Etat coïncident avec ceux émis par la ville de Charleroi.
Référence: résumé de l'article "Voile: la Ville avait raison d'interdire" de Philippe Mac Kay, paru dans le journal L'avenir Basse-Sambre du jeudi 23 décembre 2010.