Le numéro vert "assistance écoles" a pour objectif d'informer les victimes, de leur procurer un soutien et un accompagnement. Depuis son lancement le 1er septembre 2010 jusqu'en décembre de la même année, 156 dossiers ont été établis.
Ce numéro dirige les appelants vers des services déjà existants, mais pas forcément connus de tous: équipes mobiles, aide juridique,... et peut assurément éviter le découragement auprès de certaines personnes. Ce sont les femmes qui appellent souvent (63,5%), principalement des enseignants (50%) ou des chefs d'école (28%). Cependant, 5% des appels proviennent des élèves ou des parents alors qu'au départ, ce numéro ne leur était pas consacré. Si des victimes téléphonent, près d'une personne sur trois le fait en tant que témoin.
Les accusations concernent le harcèlement moral (25%), les violences physiques (19,2%) suivies des violences verbales (16,7%), les violences institutionnelles (11,5% quand le prof est confronté à un problème administratif), les incivilités (5,1%), les menaces (3,2%) et la cyberviolence (2,6%). Un appel pour un suicide a été enregistré et deux pour tentative.
Si la délation n'est pas la volonté recherchée, les dossiers seront envoyés vers le service approprié qui enquêtera et prendra les dispositions qui s'imposent envers les responsables de tels faits. Pour les appelants, les auteurs des faits sont: les élèves (17,9%), les parents (9,6%), suivis par les chefs d'école (8,3%) ou des collègues (5,1%).
Pour Marie-Dominique SIMONET, les chiffres montrent l'utilité d'un tel numéro vert. Vivre une situation difficile peut être, en effet, source de stress et de destruction pour la victime. Les différentes informations répertoriées permettront d'alimenter l'Observatoire de la violence dans le cadre scolaire et de répondre, de manière plus efficace, aux différents types de violence, souligne la Ministre.
Référence: résumé de l'article "Souci numéro 1 pour nos profs: le harcèlement", de Didier SWYSEN, paru dans le journal La Nouvelle Gazette du jeudi 16 décembre 2010.